Depart de Tarkel

*Dans un village près de Givral*

Bon, ça y est. Je pars... ça me fait un peu bizarre de dire adieux à ce
village, mais je crois que je commence à devenir un peu trop connu... en
trois jours j'ai que pu arnaquer des étrangers... Et en plus, j'ai
l'impression qu'on veut de nouveau me jeter en prison... Ouais, c'est le
mieux, de partir... Par contre, je vais où moi maintenant? Parce que
bon, je suis jamais sortit de mon village moi, je sais même pas s'il y a
une autre ville sur cette île... Mais bon, je suis pas sûr que ce soit
une très très bonne idée de rester sur cette île. Après tout ce que j'ai
fait, je pense qu'il vaut mieux que je m'en aille sur une autre île...
Ouais, voila, c'est ça, une autre île... Bon, pour partir sur une autre
île, j'ai deux façon d'y aller, soit à la nage, soit en bateau. Ha mais
merde, il paraît qu'on peut pas nager après avoir manger un fruit
démoniaque... faudrait que je vérifie ça... Ouais, mais s'il s'avère que
je peux vraiment pas nager, je vais couler moi... ouais, c'est pas une
bonne idée de tester... Mais comment je fais moi pour savoir si je peux
nager ou pas alors ? Bon, on va supposer que je sais pas nager, ça va
être plus simple pour commencer. Donc, pour me tirer, il me faut un
navire... L'autre problème, c'est que j'ai pas assez de fric pour me
payer une barque... Ha, je sais, je vais tenter de me faire embarquer
gratis, ou clandestinement sur un navire... ou alors je vole tout simplement une barque...

Tout en réfléchissant, je continue d'avancer, j'arrive maintenant à la fin du village... c'est là qu'il faut que je décide où je vais... Bon, je prend à droite ou à gauche ? ou alors je pars tout droit... Ha, là, un panneau... Je m'approche dudit panneau et regarde... c'est un panneau d'indication avec une flèche qui permet de se rendre à une ville dénommée "Givral". Bon, ben, faute d'autre choix, je vais me rendre là bas et puis, je verrais bien si c'est une ville portuaire ou non. Allez, en route !

C'est sur ces longues réflexions que je me mets en route vers l'inconnu, ma fois, je verrais bien ce que je trouverais.

Ca fait bientôt deux heures que je suis parti... Et, plus le temps passe, plus je me dis que j'aurais mieux fait de mieux me préparer à ce fichu voyage...

Pourtant, au début, tout allais bien, je marchais pénard, tranquille en réfléchissant à de nouvelles méthodes pour arnaquer les gens. Au début, j'ai aussi réfléchit à comment voler un navire ou me faire embarquer, mais j'ai vite abandonné... je me suis dit que c'était plus simple d'improviser sur place... et avec raison, parce que je pouvais au moins inventer 100 scénarios différents, c'était même pas dit que je tombe sur le bon... alors au lieu de me casser le cul sur un truc qui de toute façon fonctionnerais pas, j'ai préférer me concentrer sur comment trouver de la tune, parce que ça, non seulement y'a moins de scénarios, mais en plus, quand on en trouve un, il marche.... Et puis, il faut avouer que j'ai quand même besoin d'argent...

J'ai continuer à marcher une heure et demi en réfléchissant vainement, rien ne m'est venu... ou plutôt, aucune bonne idée m'est venue. Perce que des idées, y'en a plusieurs qui m'en sont venues, mais à chaque fois, je trouvais une faille et il me fallait l'oublier...

Puis, y'a une heure, il s'est passé un truc que j'avais pas du tout prévu : il s'est mis à neiger. D'accord, vous me direz que ça n'a rien d'exceptionnel, il neige souvent, même moi j'en ai déjà vu. C'est d'ailleurs ce que je me suis dit... mais, au bout de 20 minutes à marcher dans cette foutu neige, je me suis aperçu d'un truc. C'est le genre de truc face auquel vous vous maudissez de l'avoir oublier, le genre de truc qui peut vous être facilement fatal. Ce fameux truc, c'est que j'avais pas du tout des vêtements adaptés pour la neige, ils étaient beaucoup trop légers...

Bon, au début, quand j'ai commencer à avoir sérieusement froid, j'ai pas trop paniqué, les situations désastreuses, ça me connaît... mais là, je dois avouer qu'au bout d'une une à me les geler, je commence légèrement à me demander ce qui va m'arriver... Je sens déjà plus ma jambe droite... et la gauche, j'en parle pas. J'ai vraiment intérêt à trouver vite un endroit où me réchauffer... enfin, vite, c'est vite dit, ça fait bientôt une demi-heure que je suis arrivé à cette conclusion...

Pourtant, à force de marcher, j'aperçois au loin une silouette qui ressemble pas mal à une maison... Dans ma tête, je m'écris "Liberté !", une vielle habitude datant de quand j'étais en prison et dont le principe était de crier "liberté !" à chaque fois qu'un évènement indépendant de ma volonté et positif se manifeste... autrement dit, assez souvent.

Je m'approche le plus rapidement possible de cette maison dans l'espoir d'y trouver un refuge.

*Shiro n'avait pas eu trop de mal à trouver une cabane à l'intérieur de laquelle il put rapidemment se mettre à l'abri. Heureusement pour lui, il avait emporté quelques vetêments chauds et les placards de son abri de fortune abondaient d'épaisses couvertures. Il avait inspecté longuement chaque recoin de la minuscule maisonnée et avait ainsi pu contaster de tout ce qu'elle contenait. Des boites de conserves aux morceaux de pains rassis, un minumum de nourriture pour tenir quelques jours par ce genre de temps. Un petit cri de son singe Yumekichi attira son attention et il baissa les yeux vers lui, celui-ci étant accroupi près de la cheminée. Il regarda sur les côtés et se dirigea vers une minuscule arrière salle ou étaient entreposés sous une bâche tout une pile de fagots de bois, suffisante pour réchauffer la pièce comme il se devait. Shiro en saisit une pile qu'il jeta à l'intérieur de la cheminée et lorsqu'il voulut tenter d'y mettre le feu, il sentit comme un étrange sentiment s'emparer de lui. Une impression auquel Yumekichi répondit par un cri tout en grimpant sur le rebord de l'une des fenêtres, les mains à plats sur le carreau. Shiro s'approcha de lui et le petit singe grimpa imédiatement sur son épaule. D'une caresse sur le somment de la tête, il le rassura et scruta l'extérieur, la seule chose visible à ses yeux pur l'instant étant la neige qui semblait tourbilloner comme un jour de tempête.*

- Il semblerait que je me sois imaginé des choses...

*Shiro ferma les yeux et lorsqu'il s'appreta à retourner vaquer à ses opérations, un mouvement brusque attira soudain son attention. Cette fois, tout ses sens étaient en alerte. Il ne fessait plus face à la vitre, mais cherchait à reperer tout geste brusque, dissimulé sur le côté. Il attendit alors quelques instants, jusqu'à ce qu'une forme sombre, à quelques mètres, se fit percevoir dans la brume. En regardant de près, Shiro comprit qu'il s'agissait là d'un être humain. Immédiatement, il se demanda s'il s'agissait là d'un ennemi ou d'un allié. Et plus précisément, d'un pirate, d'un chasseur de prime et pire encore, un soldat de la marine. Il pouvait aussi bien s'agir d'un simple voyageur, mais il allait falloir qu'il fasse attention. Une main sur la poignée de l'un de ses katanas, il intima le silence à Yumekichi et alla se cacher dans l'arrière pièce.*

Plus je m'approche de la maison, plus je me mets à accélérer, jusqu'à courir; je n'ai qu'un seul but : atteindre le plus rapidement possible mon refuge.
A mesure que j'avance, j'aperçois de mieux en mieux la maison : c'est une petit cabane qui doit faire, allez, disons la taille de trois cellules... autrement dit, c'est minuscule, ça doit être le genre de cabane pour les ermites ou alors pour les fermiers... même si faut être taré pour vivre dans un endroit pareil avec toute cette neige qui tombe. N'est en moins, je suis encore assez loin de cette cabane, et j'espère de tout cœur m'être trompé... ou alors qu'il y aille d'autres. Malheureusement, plus je m'approche, plus je vois que mes yeux ne m'ont pas trompés... parfois, je me dit qu'avoir une mauvaise vu, c'est pas si mal... au moins ça permet d'avoir espoir plus longtemps...
J'ai maintenant la confirmation que c'est une cabane... et qu'elle est seule aussi... le vieux truc isolé quoi... Je suis plus qu'à 200 mètres et j'accélère encore pour arriver plus vite et je me rend compte que courir à quand même du positif : j'ai la preuve que mes deux jambes fonctionnent encore, même si j'ignore pour combien de temps, parce que autrement, je pourrais pas courir, et en plus, courir me réchauffe les jambes, franchement, j'aurais du y penser plus tôt. C'est toujours comme ça avec moi, il faut toujours que je trouve les solutions au dernier moment... Un sourire assez imbécile nait sur mon visage, le genre de sourire débile qu'on a lorsqu'on trouve une idée de génie... mais il dur pas très longtemps. Trop occupé à sourire, je ne regarde pas où je mets les pieds, m'encouble sur un truc non identifié et tombe lamentablement la tête la première dans la neige. Le contacte avec le froid est tel que je laisse échapper un sale juron et que j'ai même pas le temps de comprendre ce qui m'arrive que mon corps m'a déjà remis sur pied.

Je tente de reprendre ma course mais maintenant j'arrive plus à courir, j'ai trop froid, j'avance donc en titubant vers la cabane. La cabane semble abandonnée, je vois pas la moindre lumière, mais d'un autre côté, la neige est telle que premièrement, j'arrive même pas à dire si c'est le jour où la nuit et deuxièmement j'arrive pas à voir s'il y a de la fumée qui sort de la cheminée.
J'arrive enfin devant la porte et je me demande si j'ai meilleur temps de toquer ou d'entrer direct... d'un côté, j'ai bien envie d'entrer direct, mais d'un autre, si cette cabane est habité, je doute que le type à l'intérieur ais une bonne réaction en me voyant entré... parce que déjà que d'habitude je fais pas bonne impression au premier regard, avec la neige en plus, j'imagine pas ce que ça donnerais. J'opte donc pour la seconde solution : je frappe plusieurs coups de toutes mes forces, enfin, ce qu'il me reste, et avec les deux mains contre la porte tout en criant :

- S'il vous plaît ! Ouvrez-moi ! Je crève de froid !

*Shiro fronça les sourcils et Yumekichi descendit de son épaule, l'air curieux, ses yeux noirs en amande semblable à de petites billes tournés vers la porte, puis vers lui. Il attendit quelques instants alors que les cris ne cessaient de se répéter et il décida enfin à se lever, une main toujours sur la poignée de l'un de ses katanas. Passant à côté du petit singe qui au passage s'agrippa nonchalamment à son mollet, il avança sans faire le moindre bruit jusqu'à la porte et laissant passer à peine quelques secondes, il tendit la main vers la poignée et ouvrit la porte. Immédiatement, une immense vague de froid pénétra dans la pièce et lui fouetta le visage, l'obligeant pendant un instant à fermer les yeux. Tout aussi vite, il sentit un mouvement rapide à côté de lui, ainsi que le bruit d'une respiration saccadé et le son de dents qui s'entrechoquait. Il eut le réflexe intelligent de fermer immédiatement la porte pour éviter que le froid ne s'installe définitivement dans la pièce et sans un mot, le visage aussi froid et impassible qu'à l'accoutumé, il se tourna vers le nouvel arrivant.*

- Il ne ressemble pas aux autres...

*Bien que l'individu soit recouvert de neige, Shiro pouvait constater sans difficultés ce qui semblait faire la particularité du garçon. Des cheveux noirs et emmêlés dégoulinaient en larges mèches autour de son visage, quelques cicatrices, balafres grossières sur le peu de peau que laissait révéler le peu de vêtements qu'il portait malgré le temps. Shiro comprit que lui aussi avait du être surpris par la soudaine tempête, et que son arrivée dans cette cabane, tout comme lui, était du au simple fruit du hasard. Le visualisant de manière plus ou moins globale, l'étranger, malgré son physique surprenant, lui laissait comme une étrange impression. Rien de désagréable, mais il n'aurait su décrire avec exactitude son sentiment. Comme quelque chose en lui que lui aussi possédait. Etait-ce un pirate? Au vu de son apparence quelque peu négligé, il n'avait pas l'air d'un marine. Et un chasseur de prime, qui par définition était quelqu'un qui à pour habitude principale de connaître son environnement comme sa poche, aurait donc eu la présence d'esprit de savoir que cette zone était sujet à de violentes tempêtes de neige, presque toute les semaines. Shiro s'écarta, alors que l'étranger restait au sol, la respiration haletante. Il hésita un bref instant et finit par s'éloigner pour revenir finalement auprès de lui, et lui balançait sur le corps une immense couverture. Puis sans prononcer un mot, il se dirigea vers la cheminée et entreprit d'allumer un feu. Il se passa quelques minutes quand on entendit soudain le crépitement des flammes qui rongeait le bois sec, presque avec avidité. La lumière des flammes éclaira très vite l'intérieur de la petite cabane, et une douce chaleur se répandit, les réchauffant tout les deux. Shiro tendit les deux mains vers l'âtre et au bout d'un moment, sa voix s'éleva, presque avec lassitude, alors qu'il tournait toujours le dos à son interlocuteur.*

- Rapproche toi... ou tu mourras de froid...

Bon sang, au début, j'ai bien cru qu'il y avait personne dans cette fichu cabane, ça faisait au moins une bonne minute que je toquais, enfin, peut être pas autant, mais j'en avais bien l'impression. C'est au moment où j'en ai déduit qu'il y avais personne et que j'allais ouvrir moi-même la porte que cette dernière s'est ouverte au moment où je m'y attendais le moins. J'ai failli m'étaler une nouvelle fois lamentablement, mais cette fois, j'ai réussit à me rattraper et à entrer plus ou moins correctement : j'ai fait trois pas, et mes jambes ont lâché, je suis tombé à genou, et j'ai passé une bonne minute à tenter de reprendre mon souffle tout en me frottant le corps pour me réchauffer... ce qui d'ailleurs n'a pas servi à grand chose, j'avais toujours autant froid.

C'est à ce moment que j'ai reçu un truc sur le dos. J'ai eu un mouvement de sursaut avant de me rendre compte que ce n'était qu'une couverture... Ha oui, c'est vrai, c'est que je suis pas seul moi... j'ai repris un peu le contrôle sur mon corps et j'ai regarder l'autre type, à première vu, c'est pas un ermite, ni un paysan, il est beaucoup trop bien habillé pour ça, un paysan, ça se balade pas en kimono avec une espèce de veste et écharpe blanche. Et puis, ces cheveux, ils sont bien arrangé, contrairement aux miens, une mèche, une espèce de queue de cheval... En bref, le genre de type qui fait trop attention à son apparence pour être ermite ou paysan... En fait, là, il ressemble plus à un espèce de Maître d'art martial partit se perfectionner dans un endroit isolé, et les deux katanas et le fouet que j'aperçois ne sont pas là pour me contredire. Puis, en observant plus attentivement, je remarque qu'il est accompagner d'un macaque... ou d'un truc du genre. Finalement, ça doit être un saltimbanque. En tout cas, pour l'instant il me tourne le dos pour allumer un feu, une fois cette tâche accomplie, il me dit:

- Rapproche toi... ou tu mourras de
froid...

Non, sérieux ? J'y avais pas penser tout seul... Enfin, je tente de me lever en espérant que mes jambes tiennent le coup et que je ne m'effondre pas, une fois de plus, lamentablement, c'est bon. Je m'approche du feu, et, à présent que je suis à porter de son visage, je l'observe furtivement, et, chose étrange, il ne paraissait pas le moindre du monde surpris pas mon apparition... pourtant moi, si un type débarquait comme ça dans ma maison, je serais vachement surpris, j'aurais sortit un truc du genre "T'es qui toi ?"... Enfin, remarque, je suis pas si sûre que ce soit sa maison ça... parce que, normalement, les saltimbanques sont nomades... Enfin, je vais quand même tenter d'en savoir un peu plus sur lui.

- Merci... mais, sinon, t'es qui au fait ?

Ouais, je vous l'accorde, c'est pas forcément le meilleur moyen d'engager une conversation, mais là, je suis crever moi, j'ai failli perdre en tout cas une jambe et j'ai pas trop envie de plus réfléchir... même si, au fond, je me dit que je vais quand même devoir me servir de ma cervelle...

*Shiro, même s'il n'en montrait rien, pouvait nettement sentir le regard inquisiteur de son nouveau compagnon de fortune. Il s'imaginait quel question il devait se poser à son propos, tout comme lui s'en posait à propos de lui. Le garçon était à présent installé à ses côtés, encore quelque peu tremblant de froid mais son teint pale reprenait peu à peu des couleurs. Yumekichi, toujours scotché à sa jambe, ne cessait de fixer leur nouvel invité avec une curiosité mal caché. Toujours debout, et toujours sans le regarder, Shiro attiser le feu pour faire en sorte qu'il ne s'éteigne pas. Finalement, il s'éloigna quelques secondes pour se saisir lui aussi d'une couverture dont il en recouvrit ses épaules pour finir par s'assoir face au garçon, ses yeux d'un bleu profond plongé dans les siens comme s'il essayait de lire en lui. Shiro ne voyait pas trop l'intérêt d'adresser ni même de gaspiller sa salive envers un étranger, lui qui n'aimait pas parler s'il ne jugeait pas cela nécessaire, mais d'un autre côté, son entreprise pourrait avoir son côté interessant.*

- Mon nom est Shiro. Et le petit singe qui m'accompagne s'appelle Yumekichi. Je suis un voyageur qui vagabonde ici et là sans vrai but précis. Je passais pas là au cours de mon voyage quand la tempête à commencer et m'a obligé à me réfugier à l'intérieur de cette cabane.

*Shiro baissa les yeux et caressa le dos de son singe qui s'était réfugié dans le creux de ses genoux, ses petites mains solidement cramponnés au tissu de son pantalon.*

- J'espérais être assez rapide et réussir à passer la montagne avant la tempête mais j'ai eu quelques contre-temps avant mon départ et me voilà coincé ici. Pour tout vous dire, même si cette rencontre est un simple fruit de hasard, j'avoue qu'un peu de compagnie et pouvoir discuter avec quelqu'un fait chaud au coeur. Mais suis-je bête, je parle je parle mais je ne prends même pas la peine de vous demander qui vous êtes à votre tour...

Il a mis un petit moment à me répondre. Au début, j'ai cru qu'il se fichait de moi, ou alors qu'il était simplement muet. Mais en fait non, il est juste allé chercher une couverture, il devait sans doute avoir froid lui aussi... en même temps, qui aurait pas froid avec des températures pareils.

Mais il a quand même fini par me répondre, c'est donc un voyageur, par un saltimbanque... un voyageur, j'y avait même pas penser. Pourtant, c'est assez logique, n'importe qui aurait parié que c'était un voyageur, pas un saltimbanque... enfin, n'importe qui sauf moi...

Et le singe aussi à un nom... d'ailleurs, depuis le début, il arrête pas de me fixer, je suis vraiment si sale que ça ? Ou alors c'est mes cicatrices qui l'intéressent... enfin, bref, toujours est-il que les singes ne sont pas sensé regarder les gens comme ça... enfin, je crois... c'est pas que ça me dérange, mais je trouve ça un peu bizarre...

Par contre, là où je suis contant, c'est que je suis pas le seul abruti à m'être fait surprendre par la tempête, même si lui, il a trouver tout de suite un abris...

- J'espérais être assez rapide et
réussir à passer la montagne avant la tempête mais j'ai eu quelques
contre-temps avant mon départ et me voilà coincé ici. Pour tout vous
dire, même si cette rencontre est un simple fruit de hasard, j'avoue
qu'un peu de compagnie et pouvoir discuter avec quelqu'un fait chaud au
coeur. Mais suis-je bête, je parle je parle mais je ne prends même pas
la peine de vous demander qui vous êtes à votre tour...

Je le regarde un instant, il a pas trop parler pourtant... enfin, je décide quand même de lui répondre :

- Je me nomme Tarkel, et je voyageais également lorsque cette fichu tempête m'a surpris... Mais, par chance, j'ai , comme vous, aperçu cette cabane.

Inutile de lui en dire plus... enfin, pour l'instant. Je sais pas vraiment qui c'est, à part un vagabond... C'est peut être pas le moment de dire que je recherche un bateau... ni que je suis voleur, c'est peu être en réalité un marine qui cherche des brigands... Mais bon, d'un autre côté, c'est peut être quelqu'un qui sait comment me procurer une barque... enfin, je vais déjà voir ce qu'il me répond, après, je vais peut être enchaîner.

*Shiro avait attendu patiemment la réponse du garçon, sentant sa suspicion à son égard, attitude en tout point justifié, la sienne n'était pas non plus des plus meilleurs. Il rejeta en arrière l'un des pans de son foulard avant de resserrer la couverture autour de ses épaules, dissimulant partiellement le petit singe toujours couché sur ses genoux.*

- Votre nom est donc Tarkel...

*Il devint pensif pendant quelques secondes, cherchant dans sa mémoire si l'évocation de ce nom éveillait en lui quelques souvenirs comme une discussion dans un bar, ou son visage placardé sur une affiche destiné aux chasseurs de prime mais rien ne lui revint et il en déduit qu'il devait avoir affaire à un simple villageois, voir même un tout jeune pirate car le physique que le garçon arborait convergeait dans cette supposition. Les cicatrices qu'il arborait avait presque quelque chose de fascinant et pendant un instant, il en suivit la courbe déformé des yeux avant de se reprendre. Être dévisagé ainsi ne lui plairait pas trop si l'inverse s'était passé entre les deux garçons et il cessa très vite son inspection.*

- Autant aller à l'essentiel. Puisque je vous ai sous la main autant vous le demander peut-être savez vous quelque chose...

*Shiro se tut et sembla réfléchir pendant quelque seconde à ce qu'il allait dire.*

- Connaitriez vous ou aurez vous déjà entendu parler d'un homme dénommé Seyran? Je suis à sa recherche...

*Shiro eut un sourire pour la première fois, bien que celui ci se teinta d'une pointe de tristesse alors qu'il continuait de caresser le singe sous les pans de sa couverture.*

- En questionnant les habitant du village on m'a dit qu'il serait passé par ici...bien que cela fasse des mois.

Juste après que je lui ai dit mon nom, il s'est arrêter pendant quelques secondes, comme perdu dans ses pensées... sans doute pour voir si mon nom lui dit quelque chose... mes sens se sont réveillés, c'est rarement bon signe si quelque cherche si mon nom lui dit quelque chose... Mais finalement, il semblerait que mon nom ne lui dise rien du tout... ou alors, c'est un excellent bluffeur.

Bon, maintenant c'est mes cicatrises qu'il regarde, qu'est-ce qu'il y a ? T'as jamais vu de balafré ou quoi ? C'est qu'il me met pas trop à l'aise à me regarder comme ça... c'est comme si mon nom lui disait quelque chose et qu'il cherchait à se remémorer quoi. Je commence sérieusement à me demander si c'est bien un saltimbanque et pas un marine déguisé... d'ailleurs, je commence de plus en plus à pencher vers la deuxième solution. Et dans ce cas, il va peut être falloir que je me batte et ça, c'est peut être pas la meilleure chose. Parce que pour commencer, ce type, il a deux sabres, et tous deux meilleurs que mon katana. Ensuite, mon katana, avec tout le froid qu'il a fait, ça m'étonnerait qu'à moitié qu'il ait gelé et que j'arrive pas à le dégainer...

Bon, on se calme, pour l'instant, je suis pas sûr que ce soit bien un marine, alors relaxe.

- Connaitriez vous ou aurez vous
déjà entendu parler d'un homme dénommé Seyran? Je suis à sa recherche...

Hein ? J'étais tellement absorber dans mes pensées que j'ai a peine entendu ce qu'il ma dit. Seyran ? Ca me dit quelque chose ce nom... Je suis a peu près sûr d'avoir pigeonner un type il y a pas longtemps qui m'avait dit s'appeler comme ça... un excellent pigeon d'ailleurs... mais je suis absolument pas sûr du nom... ça pouvait tout aussi être Soyran, Seyrin Seyon ou un truc du genre... Enfin, toujours est-il que ce type le recherche... je peux en déduire que c'est à coup sûr un marine.

C'est à ce moment qu'il me sourit, je pensais pas que ce type était capable de sourire, là, il m'étonne. En plus, c'est pas un sourire joyeux, au contraire, il est plutôt triste ce sourire... Bon, je crois que ma théorie du marine tombe à l'eau, si c'était vraiment un marine, il aurait eu aucune raison de sourire tristement... enfin, à moins que je sois tomber sur la vieille histoire du marine qui pourchasse son fils pirate afin d'éviter qu'un autre le capture et le tue... Mais, franchement ça m'étonnerais.

Ce type m'intrigue de plus en plus, impossible de savoir qui il est. Bon, je crois que je vais lui dire ce que je sais et en profiter pour me renseigner un peu, et selon la réponse qu'il me donne, j'aviserais.

- Je peux pas vous garantir de ce soit bien votre type, mais j'ai rencontrer il y a environ un mois un homme qui se nommais comme ça... ou en tout cas un truc dans l'genre. C'était il y a environ un mois, alors je suis pas sûr de son nom, ça pouvait aussi être Seyon ou Seryn... Mais toujours est-t-il que j'ai croiser un type comme ça, dans le village à deux heures d'ici, par là où je venais... C'est un ami à vous ?

*Shiro écouta attentivement ce que le garçon semblait avoir à lui dire. Depuis un moment qu'il cherchait des réponses, des indices, aussi maigre soient-ils tout semblait bon à prendre vu au stade ou il en était, bien que ce qu'il entendit ne l'aida pas beaucoup. Le garçon semblait avoir rencontré un homme qui pourrait correspondre à Seyran mais ce qu'il lui en dit ne différait pas beaucoup de ce que lui même avait dit à propos de ce qu'il avait appris auprès des villageois. Au fond de lui il sentit naitre une petite pointe de déception mais il ne se découragea pas pour autant. Peut-être pourrait-il en apprendre plus en posant plus de questions. Mais dans l'air, il pouvait nettement sentir la suspicion de Tarkel à son égard. Il semblait qu'il avait peur de lui. Non. Ce n'était pas vraiment de la peur mais il était certain qu'il craignait quelque chose à son sujet. L'espace d'une seconde, il avait même vu le garçon lorgnait sur leur arme respective. Il ne fallut pas longtemps à Shiro pour comprendre de quoi il en retournait. Il fallait détendre l'atmosphère. C'était au garçon qu'il appartiendrait par la suite de croire ou non ce qu'il dirait.*

- Oui. C'est un ami à moi. Ou plutôt devrais-je dire, était un ami à moi. Je le recherche parce que j'ai certaine question à lui poser.

*Son sourire triste disparut et une leur sauvage emplit ses yeux d'habitude vide d'expression. Shiro se passa une main sur le visage en soupirant, l'esprit quelque peu vague, se remémorant alors les souvenirs de son passé.*

- Je ne suis pas marine...

*Shiro avait avoué cela sans hésitation, plongeant son regard profondément dans celui de Tarkel. Lui même ne savait même pas si le garçon était un marine ou non. S'il ne l'était pas alors tant mieux. Dans ce genre de situation, le combat ne serait pas nécessaire tant que leur objectif n'entravait pas celui de l'autre. Mais dans le cas ou Tarkel serait bel et bien un marine, Shiro n'aurait aucun scrupule à sortir ses lames et à montrer un peu d'hostilité. Un mort de plus ou pas dans son panel ne changerait ni sa vision des choses, ni ce qu'il comptait faire. Le garçon devait penser la même chose que lui il le sentait. Tout simplement parce que c'était ainsi que pensait la plupart des ...*

- Pirate n'est-ce pas? demanda t-il alors sans aucune expression sur son visage.

*Shiro pointa un pouce dans sa direction pour se désigner.*

- J'en suis un si cela peut te rassurer. Alors tant que l'on restera ici, autant que nous discutions un peu comme nous le fessons maintenant. Car il semblerait que tu puisses me donner quelques éléments de réponses sur ce qui m'intéresse. Bien entendu si je peux aussi t'aider en quoi que ce soit, je le ferais pour te remercier. Je ne suis pas radin...

Alors là, je l'ai dans le cul... enfin, façon de parler. C'est pas n'importe qui ce type... la situation est vraiment pas comme je l'avais imaginé... même si, à voir, elle est quand même pas mal.

Par contre, ce type, il est fort. Non seulement il a complétement réussit à percer toutes mes lignes de défenses pour masquer que je suis voleur, mais en plus, il avoue lui-même ne pas être marine mais pirate. Et j'ai pas l'impression qu'il bluff... ce type est pas un marine... ou alors, c'en est vraiment bon. Mais, d'un autre côté, prudence est maître de sûreté...

Bon sang, je sais pas quoi faire, ce type dit être pirate, si c'est le cas, il a forcément un bateau, l'occasion en or pour me tirer d'ici. Et en plus, comme ça, je n'ai pas besoin d'en voler un ou de me faire embarquer, il suffit que je lui demande de me déposer sur une autre île, n'importe là-quelle... Bon, en échange, il faut bien sûr que je l'aide à retrouver l'autre type... mais, pourquoi pas. Si ce type est vraiment un pirate, ça pourrait être pas mal de l'avoir avec moi. Ouais, c'est un bon début de plan.

Par contre, il me reste un problème à résoudre : est-ce que lui est vraiment un pirate ? Et, je crois que je sais comment je vais m'en assurer. Si c'est vraiment un pirate et que je lui dit que je suis un voleur, il va rien me faire. Par contre, dans le cas où c'est un marine, il m'attaquera tout de suite, et là, j'aurais pas d'autre choix que de l'affronter. Mais c'est pas grave, parce que là, ça fait un petit moment qu'on est à l'intérieur, je doute que j'ai du mal à dégainer mon sabre, et au cas où, j'ai toujours mes couteaux... Et, même s'il est meilleur que moi, aucun problème, je suis à nouveau en état de piquer un sprint dans la neige, pas très longtemps, mais au moins un petit moment. Ouais, je crois que je suis bon.

Je le regarde en souriant et répond :

-Pas exactement un pirate... plutôt un voleur et un arnaqueur. Pour ton pote, je veux bien t'aider. Voila ce que je te propose : j'ai besoin d'un bateau, je t'aide à retrouver ton ami, et en échange, tu me prends avec toi pour ta prochaine destination. Ca te va ?

[Shiro nous a contacté ce matin pour faire savoir qu'avec le boulot il n'avait pas assez de temps pour mettre en place une intrigue, il laisse donc à Tarkel le soin de le faire si ce dernier le souhaite.]

[Ben, le problème, c'est que là, c'est le début de l'histoire de Tarkel, alors sans Shiro, je peux pas faire grand chose... enfin, de toutes façon, je suis aussi un peu occupé, alors j'attendrais. ^^]

[J'ai supprimé mon post pour éviter que le rp ne soit trop encombré ^^]

*Shiro ferma les yeux. Il commençait à se lasser de la situation. Pas que sa ne l'intéressait pas, mais plutôt parce qu’il venait de dépasser son quota de mots pour la journée. C’était bête, mais il était fatigué de parler et rien que là, il lui fallait beaucoup d’effort. Après tout, peut-être que son « sacrifice » allait lui être bénéfique finalement. Shiro sourit. Car en levant les yeux vers Tarkel, cela se sentait que l’un et l’autre ne se fessaient pas confiance, ce qui en soi était tout à fait normal et cela le fit sourire intérieurement. Ils se jaugeaient l’un et l’autre, cherchant à déceler n’importe quel indice qui pourrait leur donner des renseignements sur leur véritable identité. A côté d’eux, le feu continuait de brûler allégrement dans l’âtre comme s’il se régalait du spectacle que lui offraient les deux individus, l’un en face de l’autre, les mains à deux doigts de leurs armes et prêt à dégainer aux moindres gestes suspects. Yumekichi s’éveilla et en se redressant, se hissa précipitamment sur son épaule et commença à faire la grimace. Shiro se contenta de lui caresser la tête, les yeux toujours rivés sur Tarkel, mais l’expression pensive, réfléchissant à la proposition de ce dernier. Il faillit éclater de rire mais ce n’était pas dans sa nature de se moquer ainsi des gens aussi ouvertement, surtout face à des étrangers. Ce qu’ils préféraient, c’était taquiner et mener à bout ceux pour qui ils éprouvaient un certain intérêt. A bien y réfléchir, Tarkel était bien quelqu’un qui avait titillé sa curiosité. Il fallait qu’il approfondisse pour en savoir plus sur le garçon. Shiro se mit alors en tailleur pour être plus à l’aise et se passa une main sur le menton, les yeux dans le vague, son visage toujours aussi stoïque. Ce qui était assez effrayant. Quand on passait trop de temps avec lui.*

- Alors comme sa tu es un voleur… et un arnaqueur. Intéressant. Et assez amusant à la fois…

*Shiro s’accorda et lui accorda un sourire amusé alors qu’il plantait ses yeux dans les siens.*

- Parce que tu vois, si je crois ce que tu à dis…

*Bougeant légèrement pour assurer sa position sans s’assurer ensuite de vilaines crampes, Shiro vit Tarkel sursauter et poser rapidement mais furtivement sa main sur la poignée de son katana. Il faillit laisser échapper un rire mais il se retint, levant les mains en l’air.*

- …si je crois donc ce que tu à dit, même si je t’aide en te menant à la destination de ton choix, qui me dit que tu m’aideras vraiment en m’aidant à chercher la personne que j’ai perdu de vue ? Imaginons. Je t’amène là ou tu veux aller, mais tu m’assommes quand j’ai le dos tourné et tu me détrousse de mes biens…

*Sans se départir de son sourire, Shiro, un coude sur les genoux, se passa une main dans les cheveux en soupirant.*

- Je sais, tu vas me dire que j’ai l’imagination fertile, mais avoue que je n’ai pas tout à fait tort non plus ? Après tout tu l’as toi-même dit, tu es un voleur et un arnaqueur. J’ai peut-être plus de chance que tu me mentes plutôt que tu me dises la vérité. M’enfin, je vais te laisser le bénéfice du doute, puisque tu peux envisager le même scénario, mais en intervertissant les rôles…

*Shiro perdit son sourire et plongea encore une fois ses yeux dans ceux de Tarkel. Cette fois, on voyait combien il était sérieux et à quel point il ne plaisantait pas.*

- Que fait-on alors ? Je t’aide et ensuite tu m’aides ? Ou le contraire ? Comment s’assurer de la bonne foi de l’autre dis-moi ?

*Yumekichi se mit alors à pousser des cris tout en sautillant sur ses épaules alors que Shiro glissait sa main lentement vers l’un de ses katanas, un nouveau sourire, presque diabolique ses les lèvres.*

Et bien, on dirait qu'il commence à ce mettre un peu à table, lui qui avait étais si discret se met à pas mal parler... peut être un signe qu'il voit un certain intérêt... Par contre, il se méfie quand même de moi... logique, d'un côté. Moi aussi je me méfie de lui. C'est une drôle de situation entre nous deux, ni lui ni moi ne nous quittons du visage, on surveille nos moindres faits et gestes et on est prêt à dégainer... Et à côté, y'a le macaque, qui semble au premier abord le plus tranquille de nous trois, même si au fond, il doit quand même sentir la tension qu'il y a dans cette pièce...

Le type en face, Shiro, commence vraiment à dévoiler un peu plus de personnalité, il se met à sourire maintenant, lui qui avant n'avait pas donner le moindre signe de conscience se met à en donner pas mal : sourire, mots, ce qui est courant chez des gens normaux mais qui ont l'air d'être assez exceptionnel chez lui... Bon ou mauvais signe ? Difficile à dire... Il paraît même s'amuser de la situation... Mieux vaut que je reste sur mes gardes...

Il bouge, immédiatement, mes réflexes, trop misent à l'épreuve, trop tendus, prennent le dessus, avant même que j'ai le temps de formuler le moindre début de penser, ma main s'est posée sur mon katana.

Fausse alerte, tout en parlant, il relève les mains... pour me montrer qu'il n'a pas l'intention de passer à l'attaque... pour l'instant... Il faut quand même que je me calme, ça va pas là. je respire un bon coup en écoutant ce qu'il me dit...

Il doute de moi... logique, d'un côté. Soudain, il perd son sourire, redeviens sérieux et me regarde dans les yeux en me disant :
- Que fait-on alors ? Je t’aide et
ensuite tu m’aides ? Ou le contraire ? Comment s’assurer de la bonne foi
de l’autre dis-moi ?
Ca y est, il sourit à nouveau, diaboliquement, tout en approchant sa main d'un de ses katana. Le singe aussi s'excite. C'est pas un super bon signe.

Bon, logiquement, s'il avait voulu m'attaquer, il l'aurait fait avant, là, c'est plus une question d'intimidation, normal, après tout, c'est lui qui a presque toujours eut le contrôle de la conversation ces dernières secondes... Peut être qu'il me teste ou alors il veut vraiment m'attaquer... enfin, dans les deux cas, il va pas être déçu... Je déplace un peu une de mes jambes, de manière à pouvoir immédiatement faire une roulade arrière s'il se montre agressif. Un truc de base, mais efficace, que m'avais appris un type en prison... au final, c'est quand même utile la prison.

Je me mets à mon tour à sourire, un sourire fou, comme je sais si bien les faire, sans toute fois faire mine d'attraper mon katana, je n'en ai pas besoin, quand on est assis, il y a pas trente-six-mille façon d'attaquer avec un katana, avec une roulade, j'aurais aucun mal à l'esquiver, par contre, après, ça sera un peu plus dure... mais bon, j'en suis pas encore là. Je souris de toutes mes dents avant de rire légèrement, un rire léger, mais où on sent une légère folie...

- Pas besoin de dégainer, je sais très bien que tu n'as pas l'intention de m'attaquer...

Simple provocation, toujours utile pour me faire une idée de lui.

- Tu as raison, je n'ai aucun moyen de te convaincre que je ne t'attaquerais pas dans le dos... Et toi non plus... Cependant, toi, comme moi, on est dans le besoin, je peux t'aider à trouver ton pote, et toi, tu peux m'aider à quitter cette foutue île. Mais, tu as raison, si on collabore, ni toi, ni moi ne nous ferons confiance...

*Même si sa ne se voyait pas sur son visage ; et les gens se plaignaient et lui reprochaient souvent qu'on ne voyait jamais rien de toute façon et que sa en était flippant ; Shiro exultait intérieurement, en bref il se sentait heureux. A un tel point qu’il en aurait rit, et pire encore qu'il en aurait pleuré si son cœur n'avait pas été aussi froid et son visage aussi peu habitué à afficher les expressions liés aux émotions humaines. Il n'était pas un monstre. Il était juste quelqu'un qui aimait vivre à son rythme et qui tirait la tronche 90% de son temps. Et même quand il souriait ou exprimait un tout autre sentiment, il n’en avait pas toujours conscience. Dans sa tête, il savait qu’en tel situation ou tel situation il aurait rit, se serait senti en colère ou déprimé, mais il ne savait jamais si son visage suivait le cours de ses pensées. Il avait essayé un jour devant un miroir et l’expérience n’avait pas été très concluante. Il avait essayé devant un client qui avait accepté bien volontiers de se prêter à l’exercice, il s’était retrouvé à l’hôpital. Soit dit en passant, Shiro avait prit soin de lui voler quelques bien. Quand bien même, il finit par se passer une main sur le visage de peur qu’il ne le trahisse. Car oui, cela fessait bien longtemps depuis qu’il voyageait seul ; hormis Yumekichi ; qu’il ne se retrouvait pas face à un imbécile. Sa main toujours sur son visage, ses yeux observaient Tarkel entre ses doigts. Et ses yeux brulaient, d’une lueur sauvage et calculatrice. Depuis le début, les yeux de Tarkel n’avaient cessé de le fixer avec curiosité et intelligence. Il ne le regardait pas simplement pour le regarder. Pour Tarkel, le moindre de ces faits et gestes étaient analysés et avait sa signification. Et Shiro aimait ce genre de regard. Ce genre de regard qui éveillait votre curiosité et votre intérêt. Sans aucun doute il était tombé sur une personne vraiment intéressante et à l’esprit vif. Shiro baissa sa main et lâchant la poigné de son katana, satisfait de la réaction de Tarkel, il reprit une position plus confortable.*

- Il vaut mieux ne pas faire confiance du tout plutôt qu’aveuglément pas vrai… C’est comme sa que sa marche et seulement comme sa qu’on survit. Enfin, un peu de travail d’équipe peu aussi aidé à rallonger l’espérance de vie…

*Shiro sourit ; après si sa se voyait sur son visage il n’en savait fichtrement rien et il s’en foutait royalement ; et tourna son regard vers la vitre où on pouvait voir que la tempête continuait de souffler, bien qu’elle fut moins puissante. Elle n’allait pas tarder à s’arrêter. Peu avant le petit matin surement. Il se devait de le mettre au courant maintenant.*

- La tempête devrait être fini peu avait le matin. Je suis prêt à t’aider puisque tu es prêt à faire de même. Donc si tu es d’accord, nous partirons d’ici le plus vite possible. Parce que j’ai oublié de te prévenir, quand je suis arrivé sur cette île j’ai eu quelques démêlés avec la Marine. Je les ai semé et me suis réfugier ici, profitant de la tempête pour masquer mes traces mais il ne devrait pas tarder à me retrouver. Quand on sortira il nous faudra donc faire très attention et à ne pas nous faire remarquer.

*Shiro sortit une main de sous sa couverture et la tendit en direction de Tarkel. Yumekichi se plaça entre eux deux, et posa à son tour une main sur la sienne, tournant ses yeux ronds vers qui sait, leur nouvel allié.*

- Après que je t’ai avoué cela, si tu es toujours prêt à me faire…confiance, alors scellons notre nouvelle collaboration. Si tu m’aides à chercher mon ami, je t’aiderais à fuir d’ici. Parole de pirate, si bien sûr, elle à a une quelconque valeur à tes yeux…

Il semble bien s'amuser lui aussi de cette situation... finalement, c'est drôle, y'a pas deux minutes on hésitait à se foutre sur la tronche et maintenant, on rit presque en scellant une nouvelle alliance... c'est fou comme une situation peu changer rapidement...

- [...]Parce que j’ai oublié de te prévenir, quand je suis arrivé sur
cette île j’ai eu quelques démêlés avec la Marine. Je les ai semé et me
suis réfugier ici, profitant de la tempête pour masquer mes traces mais
il ne devrait pas tarder à me retrouver. [...]

Ainsi donc, il est rechercher ce type... Enfin, d'un côté, c'est pas grave, je sais que je dois aussi me faire discret, même si je suis heureusement pas encore recherché... enfin, je crois pas... Shiro me tend la main pour conclure notre alliance temporaire. Je la sert avec un sourire et déclare, en riant presque :

- Si je suis toujours d'accord ? Evidemment ! Après tout, un peu d'action, ça peut que faire du bien, et puis, ces marines, doivent pas être si fort que ça... Et, si même entre pirates on n'a pas une ou deux règles, on s'en sortirai jamais. Alors, ton ami, si c'est bien lui que j'ai vu, je l'ai vu dans un village pas loin d'ici, à deux trois heures de marches.

Je fais une pause, puis décide de quand même le prévenir que je suis un peu connu là-bas.

- Par contre, je suis un peu connu là-bas, je suis pas encore recherché, mais ça ne saurait tarder... alors il va falloir qu'on se dépêche de trouver des infos sur ton pote, parce que je crois pas qu'il soit resté là-bas... On attend la fin de cette foutue tempête et on se barre.

*Intérieurement, Shiro se sentit amusé par la réaction de Tarkel. Il avait pensé que celui-ci se serait fâché, qu'il lui en aurait voulu de les mettre ainsi tout les deux dans le pétrin mais il était loin de s’imaginer que le garçon serait…enchanté par la situation. Tout comme il semblait sur de ses aptitudes aux combats et celle de leur ennemi. Le problème, c’est qu’il suffisait qu’il tombe face à un marine plus haut gradé qu’un simple soldat de 3eme ou 2eme classe et ils étaient tout les deux…enfouis jusqu’au cou dans une mare de problème. Car même si Shiro avait avoué le fait qu’il s’était fait remarqué et était poursuivi par la marine à l’heure actuelle, sa principale préoccupation n’était pas d’engager un combat. Il aurait souhaité passé le plus inaperçu possible. Mais étant donné le fait qu’il n’était plus seul, la probabilité qu’ils soient dans l’obligeance d’engager un combat s’avérait élever. Shiro laissa échapper un soupir et tourna ses yeux vers la vitre. La tempête commençait à se calmer, tout comme la nuit était tombé. Leurs bougies commençaient à arriver à leur terme et plusieurs d’entre elle s’éteignirent dans des grésillements brefs. Une seule resta allumée, près de Shiro toujours emmitouflé dans ses couvertures, alors que le feu dans la cheminée commençait à s’éteindre lui aussi, comme pour marquer la fin de la conversation et le commencement d’une bonne nuit de sommeil. Enfin c’est ce qu’il espérait. Esperance qui prit rapidement fin quand soudain, Yumekichi grimpa sur le rebord de l’une des fenêtres et qu’il se mit à pousser un cri bref. Un cri qu’il reconnu entre mille. Shiro se leva soudainement, fessant voler sa couverture dans les airs et son bras surgit, afin d’éteindre la dernière bougie qui les éclairait. Ses yeux luisant tel ceux d’un fauve malgré l’obscurité, intimèrent le silence à Tarkel alors qu’il se rapprochait de la fenêtre, restant sur le côté, son regard rivé vers l’extérieur. Ses craintes furent fondées. Au milieu des immenses bourrasques de vent mêlant à la fois de la pluie et de la neige, deux lueurs apparurent, point minuscule dans le lointain mais parfaitement visible aux yeux de Shiro. Qui sourit puis se tourna vers Tarkel alors que l’une de ses mains agrippait son fouet qu’il détacha, la longue corde de cuir glissant sur le sol comme un serpent prêt à fondre et à mordre.*

- Il semblerait que nous ne dormirons pas ce soir.

*Shiro jeta un nouveau coup d’œil vers la fenêtre et se releva pour se diriger en direction de la pièce arrière, son regard fixant chaque recoin de la pièce pour savoir de quel endroit il aurait le meilleur angle d’attaque. Et ainsi prendre l’avantage sur leur adversaire.*

- Il y a deux soldats. Il devrait arriver dans quelques minutes. Prépare-toi à te battre. Une fois que nous les aurons mis hors jeu on sort d’ici sans plus tarder.

*S’avançant vers le coin le plus sombre de la pièce, Shiro ramassa sa couverture par la même occasion et s’emmitoufle à l’intérieur comme dans l’intention de se fondre dans le décor.*

- Je m’occuperais du premier qui entrera pour les déstabiliser. Je compte sur toi pour t’occuper du deuxième…partenaire.

Shiro garde le silence, il semble perdu dans ses pensées... pour changer. Je l'imite pour me reposer un peu, mine de rien, passer une heure dans une tempête de neige, ça fatigue...

Petit à petit les bougies s'éteignent toutes... toutes, sauf une qui reste allumée... Shiro se couche et je m'apprête à l'imiter quand soudain le macaque se met à crier. Immédiatement, Shiro se lève en catastrophe et s'approche de la fenêtre avant t'éteindre la dernière bougie et de me faire comprendre que je dois la fermer... Comme si j'allais me mettre à causer dans cette situation, je comprend rien à ce qui se passe, mais quand quelqu'un se lève aussi vite que Shiro, je sais qu'il y a quelque chose qui cloche...

- Il y a deux soldats. Il devrait
arriver dans quelques minutes. Prépare-toi à te battre. Une fois que
nous les aurons mis hors jeu on sort d’ici sans plus tarder.

Hé bien, il m'avait dit qu'il était rechercher, mais à ce point... Enfin, au moins, il va se passer un peu quelque chose ! Et puis, je viens d'apprendre un truc intéressant : le macaque de Shiro fait également alarme... il faudra que je pense à lui demandé où il l'a trouvé, c'est vachement pratique un de ces trucs...

- Je m’occuperais du premier qui entrera pour les déstabiliser. Je compte sur toi pour t’occuper du deuxième…partenaire.

Je lui souris et acquièse de la tête. Ensuite, je me lève et m'accroupis au fond de la pièce, dans un endroit bien sombre , avec mes cheveux et mes vêtements, je devrais facilement passer inaperçu... Je souris intérieurement et sort un couteau...

On attend encore quelques instant, immobile et aux aguets, avec un peu de chance, ils passeront leur chemin...

A voir, non, on les entend frapper, on ne réagit pas, on attend... Soudain, la porte s'ouvre. Shiro n'attend pas et attaque le premier, immédiatement, je quitte ma cachette, pique un sprint en direction du second type et le plaque au sol. Avec ma vitesse et l'effet de surprise, il ne peut rien faire, je lui laisse pas le temps de reprendre ses esprits, je l'égorge.

Je me relève et me tourne, Shiro a également fini son adversaire, de simples troisième classe, me dit-il...

On ne prend pas la peine de cacher les corps correctement, on les met dans une armoire et on part en direction de mon village, malgré que la tempête ne soit toujours pas finie...

*Shiro essuya le sang qu'il avait sur les mains avant de quitter la maisonnée avec Tarkel et se mit à réfléchir rapidement. Il avait bien prit soin d’observer furtivement la façon de se battre du garçon alors que lui-même était en train d’en finir avec son propre adversaire. Il avait observé une grande vitesse de déplacement, un coup net et précis. Aucune hésitation. Aucune pitié. Il avait fait en sorte d’en finir avec son adversaire rapidement. Pour les yeux d’un simple homme cela n’aurait surement rien voulu dire mais pour Shiro s’était différent. Maintenant beaucoup de choses étaient en train de lui trotter dans la tête. Notamment le fait qu’il avait à ses côtés un partenaire fiable. Il aurait ainsi peut-être plus de facilité pour quitter l’île. Yumekichi accroché à son torse sous le large manteau noir qui l’enveloppait maintenant, Shiro courut sans plus tarder en direction du village, marchant avec beaucoup de difficultés dans l’épaisse couche de neige qui recouvrait maintenant le sol, lui arrivant presque jusqu’aux genoux. Il comprit alors qu’une fois la tempête terminé, un autre escadron de soldats arriveraient, alertés par l’absence de leur compagnon, et verrait largement la trace de leur passage dans la direction opposé en direction du village. Les chiens du gouvernement n’auraient surement aucune difficulté à pister leur trace. La tempête était presque terminée et ne durerait surement pas suffisamment pour recouvrir les traces de leur passage. Le visage toujours aussi impassible qu’à l’accoutumé, il ramena son écharpe devant son visage pour éviter la morsure du froid sur sa peau et s’arrêta, se tournant vers Tarkel.*

- Il semblerait que le fait qu’on retrouve notre trace soit désormais inévitable. Je propose qu’on avance malgré tout et qu’on ne tarde pas plus longtemps. Cherchons nos infos pendant le répit qui nous ai accordé et quittons rapidement cette île.

*Tarkel lui adressa un signe de tête et ils avancèrent lui plus vite qu’il pouvait dans l’épais tapis de neige. Cela ralentissait considérablement leur progression. Sa n’arrangeait pas leur affaire non plus. Mais bientôt à force de persévérance, ils purent voir en contrebas de la colline sur laquelle ils se trouvaient les lumières d’un village. Au dessus de leur tête ils n’y avaient plus que de minces flocons de neige et une légère brise mordante. De loin, ils pouvaient tout les deux voir quelques villageois sortirent de leur maison pour aller chercher du bois par exemple, alors que les premiers rayons du soleil baignait le manteau de neige d’une couleur mordoré. Ils mirent cependant tout aussi longtemps à redescendre jusqu’au village, alors que leur jambe était presque à présent complètement tétanisé par le froid. Shiro du se retenir plusieurs fois de ne pas trébucher et avait voulu proposer à Tarkel de s’arrêter plusieurs fois pour réchauffer un peu leur corps grelottant de froid mais sa aurait perdre du temps et en faire gagner à leur adversaire. Bientôt à force de persévérance, ils arrivèrent près du village. Shiro fit signe à Tarkel de le suivre de près alors qu’il se glissait silencieusement contre le mur d’une maison afin d’éviter qu’ils ne se fassent repérer. Shiro avait décidé de jouer la carte de la discrétion et soudain, il s’élança et plaqua sa main sur la bouche d’un villageois coupant du bois dans le jardin de sa maison, emprisonnant l’un de ses bras derrière son dos avec son autre main arrachant une plainte de douleur étranglé à sa victime. Il approcha alors sa bouche près de son oreille, alors que Tarkel menaçait le villageois avec un couteau.*

- Calme toi et ne cris sous aucun prétexte, chuchota t-il alors à son oreille. Sinon on sera obligé de te faire définitivement et ce n’est pas ce qu’on veut. On a juste besoin que tu nous rendes service. Tu as compris ?

*Shiro attendit alors qu’il pouvait sentir le villageois tremblait de peur contre lui ou peut-être était juste à cause du froid. Cependant, celui-ci finit par acquiescer très vite.*

- Très bien, tu viens de prendre une sage décision. Maintenant on va rentrer chez toi et une fois qu’on sera à l’intérieur tu nous donneras de quoi nous nourrir. Vêtements, nourritures, médicaments aussi si vous en avez.

*Le villageois sembla hésiter alors que ses yeux écarquillés se tournait vers sa maison ce qui amena un doute chez Shiro qui fit alors un signe de tête en direction de Tarkel.*

- Sois prêt à intervenir au cas où, il y a surement quelqu’un d’autre dans la maison.

*Shiro sentit soudain le villageois se raidir et il comprit que ses suppositions étaient bien fondées. Très rapidement, les trois hommes pénétrèrent à l’intérieur de la pièce, Tarkel devant les deux autres, suivis de Shiro qui tenaient toujours prisonnier le villageois dans son étreinte. A peine furent-ils rentrés qu’ils virent une femme dans le salon, et qui se retourna vers eux avec un sourire.*

- Chéri tu as déjà fini de couper le bois ? Tu as fait bien vite dit d…

*Elle n’eu pas le temps de terminer sa phrase qu’elle lâcha un cri de surprise alors que le plateau qu’elle tenait dans la main s’écrasa au sol, fessant s’éclater en morceaux la théière et les tasses qui y étaient posés. Alertés par le bruit, deux enfants surement à peine âgés de 5-6 ans sortirent d’une des pièces de la maison et se figèrent à leur tour, ne comprenant pas pourquoi tout le monde ne bougeait plus dans la pièce.*

Ca fait un bon moment qu'on marche, la tempête s'est calmée et on voit enfin plus ou moins où on va... bon, le désavantage là-dedans c'est qu'il faut pas être un pro pour nous suivre... D'ailleurs Shiro partage mon avis.

On continue d'avancer, malgré le froid, on sait parfaitement que le temps nous est compté et qu'une halte pour nous amener de gros emmerdes. Et puis bon, d'un côté, maintenant que la tempête s'est arrêtée, il fait un peu moins froid qu'avant et on est encore loin de l'hypothermie. Mais malgré tout, on garde toutes nos forces pour la marche, on ne parle même pas. On sait qu'on peut à tout moment être attaqués et qu'on doit être en état de se battre...

Après ce qui me semble être un temps interminable, on approche enfin d'une maison, je la reconnais au premier coup d'oeil, c'est celle du tapissier du village, il est occupé à couper du bois.

Shiro me fait signe de le suivra, apparemment, il a une idée derrière la tête... Je le suis en prenant soin de mettre une partie de mon manteau devant mon visage, le tapissier ne me connaît pas trop et avec un peu de chance, il ne me reconnaîtra pas...

Nous nous approchons discrètement de la maison, puis nous le surprenons par derrière, je sort tout de suite un couteau et le met sous sa gorge. C'est alors que Shiro se met à parler... étrange ça... et je comprend son plan, nous fournir des vivres... c'est vrai qu'on en a plus beaucoup... par contre, j'ignore complètement si le tapissier est marié ou s'il a des gosses... ma fois, on verra, je me tient prêt à intervenir.

Nous entrons dans la maison et voyons une femme qui se retourne, j'ai pas le temps de faire trois pas qu'elle se met à crier. J'agis tout de suite, je plaque une main sur sa bouche et place mon couteau sous sa gorge.

- Si tu ne veux pas que je te saignes, tu la fermes.

Je me tourne vers les gosses.

- Bon, et vous deux, vous allez retournez bien sagement dans votre chambre et vous y restez !

Les deux gamins comprennent rien... Et me regardent avec des yeux tétanisés, ils vont se mettre à chialer si ça continue...

- Heu... c'est pour une partie de cache-cache.

Les deux mioches semblent se satisfaire de cette réponse et partent, joyeux même, vers leurs chambres. Je me reconcentre sur le type.

- D'accord machin, maintenant si tu veux pas devenir veuf, tu vas nous chercher tout ce dont on a besoin, et pas d'entourloupe, mon pote va rester avec toi, et si tu tentes quoi que ce soit...

Le tapissier me lance un regard haineux et pars à contre-coeur dans la salle d'à côté, suivit de Shiro. Pendant ce temps, je reste avec la femme, elle se met à pleurer maintenant... super, encore une qui tient pas la pression... Qu'ils se grouillent les deux...

J'attend encore environ dix minutes et ils sont de retour. Le tapissier dépose le tout à l'entré.

- Voila, parfait, bon, maintenant on va juste vérifier que que ne parliez pas...

Le type me regarde horrifier et Shiro l'assome d'un bon coup, je fais pareil avec la femme. Ensuite, on chercher une corde, qu'on trouve assez facilement et on les ligote... puis on fait pareil avec les gamins... sauf qu'on a perdu en tout cas un quart d'heure à les retrouver parce qu'ils s'étaient plantés...

Dix minutes plus tard, on est dehors, déguisés et avec pas mal de vivres. Nous marchons quelques minutes, c'est moi qui mène maintenant, je me dirige vers la place du village, une fois atteinte, je me tourne vers Shiro et lui dit :

Voila, c'est là que j'ai croisé ton pote la dernière fois... maintenant, va falloir jouer un peu l'interrogatoire... tu peux me le décrire ?

*Shiro avait regardé Tarkel agir durant tout le temps ou ils étaient restés à l’intérieur de la maison. L’un tout comme l’autre était rapide, minutieux, surveillait chaque fait et geste de leur otage respectif. Suivant le tapissier jusque dans de nombreuses pièces pour recueillir ce dont ils auraient besoin, son compagnon surveillait sa femme, patient bien que l’un comme l’autre désirait quittait cet endroit le plus vite possible. La marine n’allait surement pas tarder à arriver et n’aurait aucune hésitation à fouiller chaque maison du village pour les trouver. Quand toutes leurs affaires furent réunies, Shiro n’hésita pas et frappa l’homme à la nuque alors que celui-ci lui tournait le dos, s’affaissant au sol lourdement, suivis par sa femme que Tarkel avait assommée à son tour. Shiro chercha quelque chose pour les ligoter tout les deux ainsi que leur deux enfants que Tarkel mit un bon moment à retrouver.*

- Quel idée de leur faire faire une partie de cache…

*Il fallait constater que son compagnon n’avait pas eu trop le choix non plus. Une fois qu’ils furent certains que la petite famille resteraient tranquilles un bon moment, ils réunirent leur affaire et s’en chargèrent les épaules, n’oubliant pas de recouvrir leur corps et leur visage de nouveaux vêtements histoire de passer inaperçus quelques temps. Ils traversèrent plusieurs chemins entre les maisons jusqu’à ce qu’ils accèdent enfin à la place du village ou Tarkel s’arrêta soudain. Shiro suivit son mouvement et leur regard se croisèrent.*

- Voila, c'est là que j'ai croisé ton pote la dernière fois... maintenant, va falloir jouer un peu l'interrogatoire... tu peux me le décrire ?
- Et bien…

*Shiro leva les yeux au ciel l’air de réfléchir alors qu’il se remémorait toute les fois ou il avait été avec Seyran. La dernière fois qu’il s’était croisé était il y a un bon moment déjà et Seyran avait énormément changé. Non seulement physiquement mais mentalement aussi mais ce n’était plus quelque chose de bien nouveau pour lui. Son ami était devenu quelque chose qu’il n’était plus sensé pouvoir approcher sans être en danger. Celui qu’il avait tant estimé à une époque était devenu quelqu’un qui n’avait à présent que pour but de traquer les pirates de l’océan afin de bénéficier des primes qui leur étaient associés pour leur capture. Shiro eut un sourire alors qu’il se tournait vers Tarkel.*

- Cela fait bien longtemps que je n’ai pas croisé sa route. Tu m’as dit l’avoir croisé il y a bien moins longtemps que quand remonte notre dernière rencontre, donc pour ce qui est par exemple de sa façon de s’habiller je ne pourrais rien te dire. Mais physiquement, il a des cheveux bruns assez touffus, des yeux verts et donne souvent l’impression qu’un rien l’amuse.

*Plissant les yeux face à cette révélation, Shiro se rappela à quel point Seyran et lui étaient opposés. Si l’un pouvait être jovial et bavard, l’autre était muet et taciturne. Sa avait toujours été comme sa mais l’un comme l’autre s’était accommodés de leur comportement respectif et cela leur avait valu de belles années d’amitiés qui avaient finalement pris fin.*

- Et c’est un chasseur de prime.

A mesure qu'il me le décrit, j'essaye de me rappeler si ça me dit quelque chose... d'accord, je l'ai déjà croisé, mais c'est surtout de son nom que je me souviens... mais c'est vrai que maintenant qu'il le dit, ça correspond plus ou moins à ce que je me souviens du type... on dirait bien que c'est la même personne...

- Et c’est un chasseur de prime.

Quoi ? Un chasseur de prime ? Je croyais qu'ils étaient pote tous les deux... depuis quand un chasseur de prime est ami avec un pirate ? Surtout que, de ce que je sais, Shiro est recherché... Il va falloir que je me montre un peu plus prudent quand on le retrouvera, ça fait à peine un mois et demi que j'ai quitté la prison, j'ai pas envie d'y retourné... surtout que j'ai déjà tué quelqu'un... Bon, faut que je me calme, c'est bon, j'ai pas grand chose à craindre, je suis pas nul, et Shiro non plus, de même, s'il le poursuit, c'est qu'il a une bonne raison, les probabilités que je me face attrapés sont très très faibles là... Et puis, j'ai toujours mon fruit du démon sur lequel je peux compter au cas où... Je dois penser logiquement, si je refuse l'aide de Shiro, je reste coincé sur cette île, et je me fait tôt ou tard prendre, si je l'accepte, j'ai un navire. Donc, la question ne se pose pas... Et puis, ça peut toujours être intéressant cette aventure...

- Un chasseur de prime ? Intéressant... c'est rare de voir des pirates amis avec des chasseurs... en tout cas, au vue de la description que tu m'as faite de lui, je peux te garantir que c'est bien lui que j'ai vu il y a un mois. Je crois qu'il voulais passer la nuit quelque part. Il n'y a qu'une seul auberge dans ce village pourri, je vais me renseigner.

J'entre dans l'auberge et me renseigne auprès du patron... au passage, je vois que j'ai assez bien réussit mon déguisement, il ne me reconnait pas alors que je l'ai arnaqué il y a trois jours...

- Oui, je me rappèle de lui, il a passé deux semaines chez moi, un bon client... Il est reparti il y a quinze jours, il m'a dit qu'il partait pour Givral... Il m'a dit qu'il avait pas mal à y faire là-bas, avec un peu de chance il y est toujours.

D'accord, j'ai le lieux, en plus, je sais où c'est Givral, c'est un des rares lieux que je connais sur cette ville, j'y suis souvent aller pour faire des travaux d'intérêts généraux... Je remercie le patron et sort pour faire part à Shiro de mes informations :

- Ton pote est parti pour Givral il y a deux semaines, et d'après le patron, il y est toujours. Je propose qu'on se mette tout de suite en route avant que la marine rapplique.

*Shiro trouvait Tarkel assez intéressant. Non il ne s’intéressait pas aux hommes. Mais dans sa façon d’être et intellectuellement parlant, son compagnon était quelqu’un qui ne manquait pas d’éveiller son intérêt. Et comme il l’avait déjà dit, rare était les personnes qui réussissaient à capter son attention de la sorte. Leur recherche commune de Seyran n’y était pour rien ni même le fait qu’il comptait tout les deux quittait cette île au plus vite. Tarkel avait su, au travers de nombreux évènements, lui montrait qu’il était digne d’intérêt et digne de confiance. Pas totalement bien sur, mais Shiro savait que sur certains point, il pouvait sans risque accorder sa confiance. Surtout que comme il s’entraidait dans un but commun, et au vus de certain compromis il ne pouvait en être autrement. Shiro avait attendu avec impatience que Tarkel se renseigne auprès de l’aubergiste et avait écouté et enregistré chaque information qu’il lui rendit, se demandant dès à présent ce qui avait bien pu amener Seyran à venir à Givral.*

- Peut-être est-il à la recherche d’une nouvelle proie...

*Il savait que les avis de recherches sur les pirates ne manquait pas et les panneaux d’informations en était souvent placardés à un point que sa en devenait presque scandaleux. La vague de piraterie qui s’était abattu avait été d’une telle ampleur, que parfois le moindre délit de vol à l’étalage suffisait à vous faire condamner et juger pirate. Shiro réfléchit et regarda rapidement autour de lui.*

- Connaissant Seyran il n’est pas certain qu’il y soit encore. Bien qu’il semble être resté deux semaines dans cette auberge il ne s’attarde jamais très longtemps. Je doute que nous le trouvions la ou tu penses qu’il est, mais…

*Shiro resserra la cordelette qui maintenait l’un de ses sacs à travers l’épaule et s’avança rapidement.*

- Sa ne coute rien d’aller jeter un coup d’œil. Allons au village le plus proche de Givral et renseignons nous. Si rien n’indique qu’il est encore ici partons au plus vite. Nous attarder ne ferait que rendre notre quête plus dangereuse. Si nous venions à croiser la marine, le combat serait certainement inévitable...

*Shiro s'avança alors, suivit de Tarkel et un silence s'installa jusqu'à ce qu'il se décide à le briser.*

- Parle moi un peu de toi. N'importe quoi, ce qui t'arrange. Je ne veux pas connaitre toute ta vie, mais je pense que c'est un minimum qu'on en sache un peu plus sur l'autre...